Toulouse par Thierry Bessou
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Thierry Bessou, enquêteur au Routard, nous parle de Toulouse, où il vit et qu'il a parcouru à plusieurs reprises pour réactualiser le guide.
Ses origines agricoles auraient pu l’amener à cultiver la terre, finalement Thierry la sillonne. Pourtant, il a peur de prendre l’avion ! Sous le soleil des tropiques, les doigts gelés au pied d’un glacier, de marchés en musées, ses antennes restent déployées. C’est dans la Ville Rose qu’il écrit, inspiré par mille lieux foulés, mille regards croisés.
Une activité à faire ?
A Toulouse, il y a un étonnant monument constitué d’eau et bordé de platanes, classé au patrimoine mondial de l’Unesco : le canal du Midi. La meilleure façon de le découvrir consiste à enfourcher un vélo et s’élancer sur la piste cyclable qui le longe ! En quelques coups de pédales, d’écluse en écluse, sans presque s’en rendre compte, on se retrouve hors de la ville, à épier les poules d’eau et les ragondins qui filent à la surface de l’eau.
Des lieux à ne pas rater ?
La basilique Saint-Sernin, pur joyau de l’art roman, fait consensus. Mais au-delà de cette carte postale, il ne faut pas bouder son plaisir au couvent des Jacobins, un édifice gothique méridional somptueux, aux proportions étonnamment aériennes. On adore cette sobriété. Il faut s’y rendre de préférence en milieu d’après-midi, lorsque les rayons de soleil projettent les teintes des vitraux sur la brique des murs. On croirait assister à des apparitions ! On a aussi envie de dire quelques mots sur la galerie du château d’Eau située au bord de la praire des Filtres : il s’agit d'un centre photographique d’expos temporaires, aménagé dans un ancien château d’eau. Un lieu insolite !
Des instants privilégiés ?
À côté du jardin de l’Observatoire, le parc de la Colonne, étonnamment planté d’un obélisque et peu fréquenté, surplombe la ville. On peut y lire un bouquin, faire une sieste, divinement allongé sur la pelouse. Dans un autre registre, on adore les projections de films estivales en plein air, dans la cour de la cinématique. De plus, la programmation est de qualité. Bien sûr, s’il pleut, la séance est annulée ! Enfin, petit clin d’oeil au marché du dimanche matin qui se tient autour de l’église Saint-Aubin. On y croise des mamies venues remplir leur cabas, de jeunes urbains refaisant le monde aux terrasses des cafés et d’infatigables fêtards pas encore couchés.
Une playlist pour découvrir Toulouse ?
En se baladant dans les rues de la ville, du côté de la place Arnaud-Bernard ou des Minimes, on ne peut pas s’empêcher de fredonner Ô Toulouse de Nougaro. Mais, boudu con ! On a craqué sur le titre de Juliette, Chanson Con. Un morceau ensoleillé, tendrement musette et plein de malice sur ce « petit mot doux qui s’accorde au bagou ». Dans un registre plus politique, la chanson Motivés de Zebda, groupe toulousain sur le devant de la scène dans les années 1990, est toujours l’hymne des manifs toulousaines.
Que ramener de Toulouse ?
Toulouse a pour spécialité la culture de la violette, l’une des toutes premières fleurs à se réveiller alors que l’hiver n’est pas encore terminé. Laissez-vous tenter par les bonbons, confitures, thés, macarons aromatisés à la violette ou même des pétales de violettes cristallisées… Il existe aussi des liqueurs, savons, etc. Oh ! Sacrilège ! On allait oublier le cassoulet, mijoté avec de la saucisse de Toulouse, cela va de soi ! Pour en acheter, direction l’une des épiceries fines du centre-ville.
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